Parce que nous, demoiselles, sommes dotées d'un organe magnifique et extrêmement fragile, voici un espace pour discuter, partager, et démystifier l'anatomie féminine. Commentaires, trucs, expertise sont au service de la démystification du bas-ventre. Bienvenue.

lundi 3 octobre 2011

Pour elle et lui

Messieurs dames, attachez votre tuque avec d'la broche. Parce que si vous croyez que la vaginite est un privilège réservé aux femmes, sachez que le mâle peut aussi la contracter (au contact de votre région affectée).

Peu importe la racine étymologique du mot (qui laisse tout de même présager que c'est réservé AUX VAGINS), l'homme peut en être porteur avec (ouch) ou sans symptômes.

Tant qu'il ne soignera pas, il pourra la retransmettre à qui mieux mieux. À vous, en l'occurence. Alors si par un beau printemps vous enchaînez les infections à répétition, mieux vaudrait peut-être faire vérifier le pen de l'autre.

dimanche 2 octobre 2011

V pour Vaginite

Bon! Tonight's the night!
On éclaire la lanterne.

J'aimerais toutefois rappeler à tous et toutes que je n'ai absolument aucune formation en santé gynécologique, sauf un historique assez impressionnant de vaginites récurrentes. Libre à vous, donc, de suivre mes conseils de maître.

J'espère que vous êtes pas trop sensible au terme. C'est quand même difficile de trouver des synonymes.


L'ABC des démangeaisons


Bon, on va mettre quelque chose au clair, je ne connais personne qui a le goût de faire du jogging comme dans l'annonce lorsqu'elle a une infection à levures. Dans le plus sportif, on va faire du vélo pour que le siège gratte un peu... Mais non. Ark.

Une infection à levure, ou vaginite, est dûe à une présence fongique (souvent appelée Candida ou Candidose) au niveau vaginal. Elle apparaît généralement suite au débalancement du PH de la flore vaginale (environnements humides ou arides, stress, changements hormonaux, prise d'antibiotiques, sexe oral), ou par irritation (contact sexuel un peu agressif ou autre).

Elle se traduit par des démangeaisons et parfois des pertes anormales.

Si toutefois il s'avérait qu'un parfum atypique et repoussant se dégage de votre entre-jambe, de grâce, lâchez l'internet et consultez plutôt un médecin.


Traiter le mal

Si la vaginite est déjà bien installée, que ça fait quelques jours déjà que vous fantasmez à l'idée de vous gratter deep deep inside (peut-être jusqu'au sang), mieux vaut ne pas trop niaiser et aller se chercher un traitement en pharmacie (Canesten, Monistat, ou la marque maison, peu importe).

Je préconise les traitements par ovule intra-vaginal sur 3 ou 7 jours. Les traitements 1 journée risquent de vous décaper l'intérieur, sans être assez long bien résoudre le problème. Lentement mais sûrement, comme dit l'autre.

Le problème, avec les traitements tablettes, c'est qu'ils règlent généralement le problème fongique en abolissant au passage la flore vaginale. Ce qui implique une lubrification moindre, un PH déséquilibré, et un environnement au final tout à fait propice à commencer une seconde vaginite. Et peut-être même y avoir un abonnement.


Prévenir la désagréable récurrence

(après traitement tablette, lors d'une prise d'antibiotiques, ou quand on a l'impression que, peut-être, on est sur le point de s'en claquer une, mais c'est pas encore confirmé)

1- En prenant des probiotiques par voie vaginale: après moult essais de nombreuses marques différentes, je recommande chaleureusement Gynophilus, des ovules à insérer là où vous pensez. La posologie indique un ovule avant de dormir, et un au lever, mais je trouve personnellement qu'il y a de l'abus là-dedans (vos sous-vêtements seront toujours humides de décharges; non seulement à proscrire, mais relativement désagréable). Faire le traitement avant de dormir seulement, sur 14 jours (ou plus), fait très bien la job;

2- En consommant des probiotiques par voie orale: les naturopathes recommandent généralement Bio-K (que je préfère absorber en capsule plutôt qu'en format yogourt, très cher, et tellement sûre qu'on le laisse finalement moisir au frigo). Il y en a des extras fortes pour les cas d'urgence;

3- En évitant les environnements ultra-humides/arides pour vos délicats organes: évitez les tampons dans le cas de menstruations peu abondantes; portez des sous-vêtements, protèges-dessous ou serviettes de coton qui respirent adéquatement (dormez à poil, en étoile s'il vous plaît, si l'occasion se présente); éviter de porter des leggings, collants, autres vêtements serrés, ou de garder un maillot de bain mouillé; bref, aérez-moi ça, c'te région là;

4- En soignant son alimentation: évitez les sucres, les produits laitiers (sauf pour le yogourt avec probiotiques, en l'occurrence Activia), et les levures (bière, pains), lesquels entretiennent l'infection; tentez de pimper votre système immunitaire en buvant beaucoup d'eau et en mangeant sainement. Personnellement, j'attaque aussi avec de l'échinacée (sous forme de comprimé ou de gouttes), et quelques goutes d'huile d'origan sous la langue.

5- En hydratant bien la région après les rapports sexuels. Ça s'est avéré assez miraculeux dans mon cas. On fait pipi, on se lave à l'eau, et on hydrate le tout. Moi je trippe pas mal sur la vitamine E sous forme d'huile biologique, reconnue pour ses vertus hydratantes et désinfectantes.

J'achète tout ce beau matériel grano au Carrefour Santé, sur Rachel, à Montréal. La boutique Tau, sur St-Denis, offre des produits semblables de marques différentes.

Pour de plus amples informations sur la diète à suivre et le mode de vie anti-vaginite, j'ai découvert ce qui semble être la bible web du candida, un blogue entièrement dédié aux infections fongiques... Enjoy!

samedi 1 octobre 2011

Long time no see

"Ah oui, ton blogue où t'as écrit deux posts, là..."

Me voilà touchée dans mon orgueil. C'est que, voyez-vous, j'ai perdu foi en l'efficacité de la chose.

Je rêvais d'un système dans lequel, chaque fois qu'une demoiselle en détresse scanderait les mots VAGINITE, INFECTION À LEVURE, NOUNE DE FEU, ce site apparaîtrait, salvateur, réconfortant, plein de solutions. Mais c'est immense, les interwebs...

La situation personnelle s'étant largement améliorée, j'avoue aussi avoir passé plus de temps à apprécier mon nouveau statut de fille aux organes presque normaux, fascinée, qu'à surveiller les nouvelles tendances en matière de présence fongique.

Mais suite à quelques demandes privées, j'ai décidé de poursuivre ma mission. Inch Allah.

dimanche 6 février 2011

Musclée de la région

Il y a du nouveau dans ma psychanalyse pelvienne.

Il y a quelques années, j'ai consulté une sexologue pour comprendre et apprivoiser mon inconfort lors de l'Acte. Mes sensations oscillaient jusqu'alors entre la douleur intense, le malaise accompagné d'un besoin urgent d'uriner (qui interrompait alors l'activité), et l'expérience scientifique (oh shit, ça rentre pis ça fait presque pas mal...! bouge pas!), ne suscitant toutefois jamais de plaisir quelconque. La sexologue avait alors évalué que j'étais probablement vaginique, c'est-à-dire que je contractais mes muscles pelviens involontairement et/ou inconsciemment. Problème qui peut se rectifier après plusieurs heures de pratique de contrôle du muscle pelvien. N'étant ni persévérante, ni sportive, je n'ai peut-être pas été assez dévouée à la cause, et ai cessé de pratiquer l'exercice sans avoir pu en constater les effets.

Or dernièrement j'ai commenté à consulter une clinique d'ostéopathie spécialisée notamment dans les troubles gynécologiques et urologiques (il existe vraiment de tout en ce monde). Alors qu'il me travaillait colonne vertébrale et ventre, je m'ouvrais à l'ostéopathe en question, abordant le fait que, sans l'assumer complètement, j'avais, peut-être, un certain blocage psychologique à l'idée de laisser entrer l'Autre, quiconque soit-il. Si avaler une pilule a été impossible jusqu'à l'âge de 15 ans, pas besoin d'une perspicacité féline pour comprendre que j'ai le réflexe de répulsion assez aiguisé.

La Fille en leggings: Ouin... j'ai peut-être un problème avec le corps étranger...
Le Professionnel de la santé: est-ce que tu t'es déjà fait opérer?
La Fille: Oui, pour une dent, à 8 ans. Mais j'étais à l'hôpital, pis endormie, pis toute.
Le Professionnel: Est-ce que tu te souviens de ton réveil, ou t'étais trop jeune?
La Fille: Non non, je me souviens très bien. J'étais à l'Hôpital Général Juif pis je comprenais rien parce qu'on me parlait en anglais.
Le Professionnel: Parce que des études ont été faites et démontrent que les femmes ayant eu une opération dont le réveil a été désagréable, associent cette expérience à la présence du 'corps étranger' et ont des problèmes au niveau sexuel.

Ah ben viarge. Je suis flabergastée.

Comme devoir, je dois maintenant exorciser cette expérience anglophone en la relatant dans le détail sur papier pendant une semaine. Ensuite détruire le journal d'opération en question, et faire de la méditation. Ça relève de la pratique chamanique, soit, mais bon, hein. Il faut ce qu'il faut.

mardi 4 janvier 2011

Introduire le sujet

Depuis toujours les femmes sont dotées de vulves/vagins/nounes. Or, dès qu'un problème surgit dans la basse-région, il semble qu'aucun outil, humain comme papier ou virtuel, ne semble apte à aider. ''Ah oui, des vaginites à tous les mois... mais si le Canesten fait effet, ça ne vaut pas la peine de rien prescrire...'' dixit mon médecin de famille. Ah oui hein? On en est donc rendus à communiquer avec des astronautes sur la lune et greffer des jambes sur les amputés, mais on ne peut m'expliquer pourquoi j'ai la noune qui pique en permanence. Ah bon, d'accord. Je vais continuer à me gratter dans les lieux publics, éviter les rapprochements avec les garçons, les bicyclettes, les sous-vêtements noirs, le sucre, les produits laitiers, et j'investirai 20$ par mois sur un kit d'infection à levure. Une vie dynamique et épanouie en perspective pour la jeune femme que je suis.

Tout le monde le sait maintenant, j'ai la noune sensible. Je la connais un peu mieux après ces vingt-cinq années de vie commune, mais il me fallut apprendre à la gérer à mes dépens. Vaginites (ah, mon sujet de prédilection), infections urinaires, sécheresses, fissures, contraction lors de l'Acte. J'ai aussi à mon actif, sans vouloir me vanter, un kyste sur un ovaire et des cellules pré-cancéreuses sur le col de l'utérus. De quoi remplir mon CV. Pourtant, je pensais que les filles qui faisaient des vaginites étaient automatiquement des grosses pas propres. On m'avait aussi parlé de l'évocatrice expression ''fromage cottage'' pour aborder la chose. Eh non. Les jeunes filles en fleur, d'apparence fraîche et disposes peuvent aussi cacher des champignons, des problèmes de lubrification, et quelques odeurs louches dans leurs bobettes. Ha!    

Après moult déceptions auprès de la médecine traditionnelle, suite à de longues recherches sur les sites internet et ouvrages bibliographiques, plusieurs visites dans les magasins d'alimentation naturel et consultations de gynécologues, acuponcteurs, sexologues, ostéopathes et naturopathes, j'ai décidé, en bonne samaritaine, de partager mes connaissances en la matière. Ce serait selon moi presque péché que de garder toute cette belle information si durement assimilée.

Ce blogue ne se veut donc pas tant une façon de m'exprimer (ok, fine, peut-être un peu d'épargner mes amis pendant les soupers) mais plutôt une bouée de sauvetage pour celles qui cherchent encore une façon d'avoir une bonne santé nounale, et par ricochet une vie sexuelle épanouie, malgré la délicatesse de leurs organes.

Il y a une lumière mesdames, j'en suis certaine.