Parce que nous, demoiselles, sommes dotées d'un organe magnifique et extrêmement fragile, voici un espace pour discuter, partager, et démystifier l'anatomie féminine. Commentaires, trucs, expertise sont au service de la démystification du bas-ventre. Bienvenue.

dimanche 6 février 2011

Musclée de la région

Il y a du nouveau dans ma psychanalyse pelvienne.

Il y a quelques années, j'ai consulté une sexologue pour comprendre et apprivoiser mon inconfort lors de l'Acte. Mes sensations oscillaient jusqu'alors entre la douleur intense, le malaise accompagné d'un besoin urgent d'uriner (qui interrompait alors l'activité), et l'expérience scientifique (oh shit, ça rentre pis ça fait presque pas mal...! bouge pas!), ne suscitant toutefois jamais de plaisir quelconque. La sexologue avait alors évalué que j'étais probablement vaginique, c'est-à-dire que je contractais mes muscles pelviens involontairement et/ou inconsciemment. Problème qui peut se rectifier après plusieurs heures de pratique de contrôle du muscle pelvien. N'étant ni persévérante, ni sportive, je n'ai peut-être pas été assez dévouée à la cause, et ai cessé de pratiquer l'exercice sans avoir pu en constater les effets.

Or dernièrement j'ai commenté à consulter une clinique d'ostéopathie spécialisée notamment dans les troubles gynécologiques et urologiques (il existe vraiment de tout en ce monde). Alors qu'il me travaillait colonne vertébrale et ventre, je m'ouvrais à l'ostéopathe en question, abordant le fait que, sans l'assumer complètement, j'avais, peut-être, un certain blocage psychologique à l'idée de laisser entrer l'Autre, quiconque soit-il. Si avaler une pilule a été impossible jusqu'à l'âge de 15 ans, pas besoin d'une perspicacité féline pour comprendre que j'ai le réflexe de répulsion assez aiguisé.

La Fille en leggings: Ouin... j'ai peut-être un problème avec le corps étranger...
Le Professionnel de la santé: est-ce que tu t'es déjà fait opérer?
La Fille: Oui, pour une dent, à 8 ans. Mais j'étais à l'hôpital, pis endormie, pis toute.
Le Professionnel: Est-ce que tu te souviens de ton réveil, ou t'étais trop jeune?
La Fille: Non non, je me souviens très bien. J'étais à l'Hôpital Général Juif pis je comprenais rien parce qu'on me parlait en anglais.
Le Professionnel: Parce que des études ont été faites et démontrent que les femmes ayant eu une opération dont le réveil a été désagréable, associent cette expérience à la présence du 'corps étranger' et ont des problèmes au niveau sexuel.

Ah ben viarge. Je suis flabergastée.

Comme devoir, je dois maintenant exorciser cette expérience anglophone en la relatant dans le détail sur papier pendant une semaine. Ensuite détruire le journal d'opération en question, et faire de la méditation. Ça relève de la pratique chamanique, soit, mais bon, hein. Il faut ce qu'il faut.